SERMENT DE JOHN GALT

Je n'aime pas les boîtes noires. "Je jure, sur ma vie et l'amour que j'ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres, ni demander aux autres de vivre pour moi" JOHN GALT ("La GREVE" Ayn RAND)

Nous sommes sous monopole socialiste et la fin de l'histoire sera le choix entre désordre et délire. Mais c’est l’affaire de la gauche... et de la droite. Pour une fois, on ne pourra pas incriminer le libéralisme, qu'il soit néo, ultra ou autre chose, et le pouvoir hégémonique en France sera tenu pour seul responsable de la crise qui va venir et des mesures qu’elle appellera, bon gré mal gré.

Les libéraux doivent s'organiser pour constituer leur force en éclairant l’opinion publique. Celle-ci sera très vite désorientée par les initiatives du nouveau pouvoir, les promesses électorales envolées et les réalités économiques et sociales stupidement ignorées, révéleront au grand jour l'incompétence et l'impuissance de la politique à faire vivre durablement la Société.

La relance libérale sera alors devenue une nécessité lorsque les citoyens découvriront que l'horreur n'était pas ce qu'on leur présentait !!! Patrick AUBIN (juin 2012)

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23 mars 2013

BHNS Toulouse- Tournefeuille-Plaisance : l'abus de pouvoir !


La réunion publique du 20 mars n’a fait que démontrer l’inutilité de ce projet. Les oppositions qu’il trouve sont symptomatiques d’un projet qui ne correspond pas à une demande de la population et n’est qu’une volonté politique de 2 maires constructivistes de banlieue aux idées de grandeur mais contrairement à ce qui est dit, loin d’être des visionnaires, mais exclusivement des adeptes de la dépense de l’argent des autres, à défaut d’avoir su gagner le leur !!! Les soviétiques ne faisaient guère mieux dans leur vision d’aménagement : la liberté des propriétaires mais aussi du peuple est totalement bafouée par des projets sans aucune valorisation. N'oublions pas que ces 2 maires sont sensés s'opposer sur le projet du Centre Commercial des Portes de Gascogne !!! Ah les intérêts d'un jour ne sont pas ceux du lendemain !

Tournefeuille et Lardenne sont des secteurs qui n’ont pas été adaptés pour recevoir ce type d’infrastructure. Leur configuration quasi-exclusive centrée sur un habitat peu dense et le commerce de proximité.

Faire appel au bon sens au lieu de manipuler les chiffres : en conseil municipal du 20 mars, le maire de Tournefeuille a donné un chiffre qui décrédibilise totalement le projet. En effet, le seul et unique élément qui permet de passer des lignes de bus normale (dans le trafic avec les véhicules) à des bus à haut niveau de service (en site dit "propre") est l’augmentation de la fréquentation en nombre de voyageur. Et non, comme pour le BHNS de Plaisance-Toulouse, parce que des politiques en mal d’infrastructure estiment qu’il y a un besoin. Car les socialistes de Tournefeuille qui sont en charge de cette municipalité depuis tant d'années, et à force de constructivisme et d'incompétence, ont raté l’aménagement de la ville et ne l’ont pas préparé à un transport en commun de cette importance. Comment continuer à leur faire confiance ?

1 000 000 de voyageurs/an : voilà le chiffre communiqué par le maire pour la fréquentation de la ligne 65 qu’il veut remplacer par le BHNS. Vous admirerez déjà la manipulation : alors que systématiquement, il est communément utilisé une unité « voyageurs/jour », ici, il utilise « voyageurs/an », histoire de gonfler des chiffres peu avenants. Il a mis d’ailleurs en comparaison les autres lignes 21 et 63 qui seraient toutes deux à « 600 000 voyageurs/an ». Est-ce pour autant un gage de voyageurs supplémentaires ?

La ligne 65 c’est sur un an, c’est 60 rotations de bus/jour en semaine en période scolaire et un peu moins de 50/jour hors période scolaire, un peu plus de 30 le samedi et 20 le dimanche.

Admettons pour un calcul rapide que nous ayons 8 mois de période scolaire, soit 32 semaines et plus de 4 mois hors période, soit 20 semaines (soyons bon prince !). Nous avons ainsi :

-          En période scolaire ( 60 x 5 + 30 + 20 ) x 32 = 11 200 rotations de bus
-          Hors période scolaire ( 50 x 5 + 30 + 20 ) x 20 = 6 000 rotations de bus

Soit 17 200 rotations de bus/an pour transporter 1 000 000 de voyageurs/an soit à peine en moyenne 60 voyageurs à chaque rotation ou une moyenne de même pas 2 800 voyageurs/jour !!!

Vous noterez que je me suis contenté de parler des rotations pour éviter de trop les enfoncer : un voyage, c’est un aller-retour.

Oui cela représente par trajet entre les deux terminus en moyenne à peine 30 voyageurs !!!

Et ils prétendent, avec une ligne BHNS, passer à 39 000 voyageurs/jour ? 14 fois plus qu’aujourd’hui !!!

Certes, il y a la partie toulousaine entre Arènes et Matabiau qui est ajoutée pour tenter de faire bonne figure, mais nous sommes vraiment dans le domaine de la dépense abusive. Combien de toulousains sont intéressés pour faire le trajet Toulouse-Plaisance ?

Faire un flux le matin dans le sens Plaisance-Toulouse et le soir dans le sens Toulouse-Plaisance est un peu léger comme justification à une dépense abusive : 180 millions d’euros pour 2 800 voyageurs soit près de 65 000 euros/voyageur en prétendus investissements est véritablement une dépense plus qu’abusive!!! Et n’oublions pas qu'une telle infrastructure coûte aussi en frais de fonctionnement.

Le BHNS va faire gagner 20 minutes sur le trajet entre Plaisance et Matabiau. Ah oui ? Mais combien de voyageurs vont être concernés par ce gain alors que des milliers d'automobilistes vont perdre plus de temps ? Matabiau n’est pas un centre d’affaires, pas plus que Plaisance ou Tournefeuille ne disposent de zones d'activités industrielles ou commerciales importantes. Faire venir au mieux quelques centaines de spectateurs au Phare, Utopia ou à l’Escale ? De qui se moque-t-on ? Si ces politiques sont sûrs de leur coup, mais qu’ils créent une société privée de transport et qu’ils investissent leur propre argent sur cet investissement au lieu d’utiliser l’argent de ceux qui n’utiliseront pas ce moyen de transport !

Lors de cette réunion, il est apparu quatre allégations pour justifier ce BHNS :

1) « L’intérêt général » : or l’intérêt général, ça n’existe pas. Ce BHNS n’intéresse pas tout le monde et est même une nuisance pour une majorité, que ce soit des habitants, des commerçants comme des automobilistes. Nous sommes donc pour l’instant dans l’intérêt de 2 800 voyageurs par jour par rapport à l’intérêt de milliers d’automobilistes et de la très grande majorité des habitants de Lardenne.

2) Il y aurait « urgence » : si nous avions une ligne 65 avec des bus bondés, on veut bien croire qu’il pourrait y avoir urgence. On en est très loin. Et surtout, il n’existe aucun bassin d’emplois ou d’activités suffisamment important ou en cours pour justifier ce BHNS. Que des habitations, et on peut dire peut dense sur le trajet entre Plaisance et Les Arènes.

3)      Il est proposé par le maire de Toulouse d’indemniser les commerçants : au moins, cela prouve qu’il y a bien nuisances. Ensuite avec quel argent ? En augmentant les impôts sur les commerçants ? Ce n’est surement pas avec leurs indemnités pourtant grasses que les politiques indemniseront les commerçants. Distribuer l’argent des autres pour obtenir l’approbation d’une clientèle, cela s’appelle de la corruption !

4)      « Investissement d’avenir » : tout d’abord ce projet n’est absolument pas un investissement, c’est de la dépense d’argent des contribuables détourné à des fins clientélistes. Cet argent dépensé dans des infrastructures ne sera jamais rentabilisé. Surtout en restant dans le giron public, ces infrastructures ne seront jamais valorisables. Par contre, les emprunts seront bien payés non pas par les « usagers », qui ne paieront peut-être même pas la totalité du fonctionnement, mais par le contribuable.

Enfin la tarte à la crème : les élus nous serinent, qu’avec le BHNS, il faut avoir une vision à 10 ans. Le maire de Tournefeuille aurait-il une vision à 10 ans ? Il a déjà beaucoup de mal à avoir une vision à quelques mois. S’il avait une vision à 10 ans pour implanter un bus en site propre, il n’aurait pas fait l’aménagement de l’avenue Vincent Auriol/Gaston Doumergue dans les années 2000 : il va falloir casser tout ce qui a été fait en terre-plein central (trottoirs, chaussée, décorations, fontaine…). Il semble que pour le maire de Tournefeuille, c’est le propre de l’homme que de faire et défaire. Mais aucun visionnaire n’a jamais construit l’avenir sur le gaspillage et la destruction.

Donnons un dernier exemple de cette non-vision dans l’aménagement routier : le feu rouge de la rue de la Montjoie d’un montant de plus de 90 000 euros de dépenses, et que j’ai dénoncé en son temps par une question orale (Conseil municipal du 23/11/2009). La situation de circulation dans ce secteur en raison de ce feu  est aujourd’hui plus difficile que ce qu’elle était sans : la file d’attente a pratiquement doublée. Le maire affiche la prétention de dire que le feu rouge qui sera mis sur le secteur vers Toulouse (entre le centre commercial Colibri et la sortie rocade Arc-en-ciel) facilitera le passage du BHNS sur l’unique voie en site propre qui sera créée sur le tronçon. Peut-être le bus, mais surement pas tous pour qui ce bus ne présente aucun intérêt.

En fait, si ce projet de BHNS est maintenu, la réalité de l’exiguïté des rues et de l’échec de la fréquentation justifiera des décisions prise au nom de ce mythique « intérêt général » avec notamment l’expropriation de terrains pour améliorer la circulation des bus et celles des automobiles. Que pèsera alors la voix difficilement médiatisée de quelques propriétaires ou riverains sur un équipement qui aura été déjà implanté ? Ceux-ci  seront harcelés progressivement par les services des mairies (qui indiqueront qu’une expropriation risquera de se faire à petit prix mais qu’on leur fait une faveur s’ils peuvent vendre en négociant à « l’amiable ») ou par les promoteurs (qui viendront leur proposer un meilleur prix mais en connivence avec les politiques évidemment sur les objectifs de densification) afin de céder leurs habitations pour densifier autour de cet axe et de remplir les bus. C’est comme cela que ça se passe par exemple pour les habitations qui sont sur le trajet du tramway à Blagnac. Il n’y aucune raison que cela ne soit pas le cas pour Tournefeuille ou Lardenne.

Le maire de Toulouse et tout le politburo de ce 20 mars a refusé le vrai débat en refusant de passer une vidéo que proposait de diffuser un intervenant. Cette vidéo explique les nuisances pendant et après l’implantation d’un tramway. En voici le lien :