Vous trouverez ci-dessous, le texte que j'ai en partie lu lors du conseil municipal du 27 mars 2012 avant de me faire censurer un première fois (sans parler du chahut des conseillers municipaux de sa majorité), puis une seconde par le maire, qui une fois de plus démontre l'esprit démocratique de sa vision politique : "je suis le maire donc vous ne pouvez dire que ce que je veux entendre." Je lui confirme qu'il n'y a bien aucun temps de parole défini dans le règlement intérieur... si ce n'est une nouvelle fois un arbitraire laissé à son bon vouloir. (les parties en rouge sont les parties censurées) A son adjoint aux finances, si mes propos ont été diffamatoires, je l'invite à porter plainte... Si émettre une opinion politique différente que ceux qui sont au pouvoir, conduit les gens devant les tribunaux... mon texte est donc très loin d'être diffamatoire... et la liberté d'expression plus que menacée !!!
M. Le
Maire, ce 5ème budget voté par ce conseil municipal est l’occasion
de constater les nombreuses incohérences de votre gestion, et ce
d’autant plus que les sociales-démocraties européennes sont en
crise – et encore pour un moment. Que les citoyens souffrent de
cette crise sur le plan économique, c’est indéniable, et cela va
croissant. Car le monde réel existe, même si les politiciens en
sont déconnectés. Ce budget, à l’image des précédents, nous le
prouve. L’interventionnisme politique dans la vie de tous les jours
est pourtant le seul véritable coupable de cette crise, en raison de
la confusion de la politique avec la morale, mais surtout de
l’ingérence politique dans l’économique.
Le
fonctionnement de ce conseil municipal ne déroge pas à la règle.
Le budget qui nous est proposé ajoute une confusion, celle voulant
que l’État et les collectivités locales soient des créateurs de
richesses, et donc des entreprises, tout en étant le lieu principal,
voire unique, de l’action vertueuse. A avoir observé ce conseil
municipal fonctionner depuis son installation, nous en sommes bien
loin. La commune n’a absolument rien d’une entreprise en matières
de création de richesses, mais joue le distributeur d’occupations,
telles des médailles, et en matière d’occupations, vous nous avez
prouvé que vous étiez prolixe dans la distribution des délégations
fantoches.
Ainsi
en France, au lieu de scruter le dysfonctionnement de nos
institutions, il est plus facile d’aller chercher des
bouc-émissaires, le système financier et les banquiers ayant été
de tout temps des cibles idéales. L’état et les collectivités
locales s’exonèrent bien trop facilement de leurs actes pour
tenter de sauver la face d’un système politique inique et à bout
de souffle. Le budget de Tournefeuille est l’archétype de
l’irresponsabilité des édiles envers les comptes publics plombés
par les dettes.
Qui
à Tournefeuille a reçu les banquiers pour contracter des emprunts à
des taux indexés sur le franc suisse et le dollar, sans aucun appel
d’offres ? Où est toute la transparence que le citoyen serait
en droit d’espérer sur un sujet qui in
fine
impacte ses propres deniers ? Vous ne pourrez pas dire que je
fais de l’opportunisme politique puisque notre opposition sur ce
sujet date d’avant la mise en place de ce conseil municipal et donc
bien avant la crise financière. Opposition qui a été immortalisée
par un article de la presse locale, qui finalement se retourne contre
vous aujourd’hui.
L’irresponsabilité
‘édilique’ se traduit aussi par un budget qui, à l’image des
précédents, maintient la pression fiscale sur ses habitants sans
pour autant que ceux-ci en retirent un quelconque bénéfice
tangible. Vous vous êtes fait l’apôtre de « à l’inflation
près » mais cette inflation est largement masquée. Elle
repose sur l’arbitraire et résulte d’un interventionnisme
politique destructeur de richesses qui alimente la crise
d’aujourd’hui. En effet, avec l’inflation cumulée, quel
pouvoir d’achat supplémentaire le smicard d’aujourd’hui
possède-t-il, comparé au smicard d’il y a 30 ans, alors que ses
revenus sont censé être multipliés par au moins 3 ?
Aucun,
bien au contraire, le smicard d’aujourd’hui a plus de mal à se
loger ou à se nourrir... Mais vous utilisez ce chiffre arbitraire de
l’inflation comme écran de fumée, sans vous posez de question,
pour établir un budget toujours en augmentation artificielle, au
lieu de vous en tenir à ce que le compte administratif de l’année
précédente peut vous fournir. Pourquoi un budget devrait-il
croître ? Pourquoi le service public lui-même devrait-il
croître ? N’est-il pas posé une fois pour toutes dans la
Constitution ? Pourquoi toujours plus quand la crise nous laisse
encore moins ?
A
votre décharge, c’est là une pratique courante, mais une pratique
pernicieuse, porteuse de l’illusion de richesses supplémentaires.
Car si l’interventionnisme politique avait un quelconque impact
positif sur l’enrichissement des citoyens, cela se saurait.
Pour
les contribuables, la crise a aggravé la diminution de leur pouvoir
d’achat... et depuis que les politiques ne peuvent plus aussi
facilement manipuler la monnaie, la manipulation « à la
grecque » des chiffres des finances publiques est la face
immergée de nouveaux dysfonctionnements économiques, encore pires.
Parlant de monnaie, je m’étonne que vous ne constituez pas un
budget en sol violette puisqu’il paraît que cette monnaie locale
d’obédience socialiste permettrait un gain de pouvoir d’achat.
Car
dans le budget de la commune, où donc se matérialiserait la crise
actuelle ? Cette crise, c’est pourtant d’abord une crise
liée aux finances publiques d’un système politique qui ne veut
absolument pas s’adapter qui a toujours envie de plus en plus de
ressources pour se financer... à l’image de l’ancien régime où
la noblesse et le clergé pillait le peuple pour des caprices.
Combien
de temps le système politico-administratif qui vit sur ce qui est
appelé « finances publiques », mais qui est en réalité
l’argent des contribuables, s’imaginent-il pouvoir continuer à
tirer sur la corde ? L’argent du contribuable n’est pas un
puits sans fond. Et contrairement à l’idée répandue, cette crise
était prévisible, et pouvait être évitée. Il suffisait de ne pas
s’endetter. Mais comment ?! Est-il si difficile à admettre
que le mérite d’un maire serait dans la parcimonie.
Au
niveau de la commune, M. Le Maire, vous êtes le premier responsable
de la catastrophe. Pour vous en convaincre, je souhaite dans un
premier temps souligner la manipulation des chiffres qui cache
l’ampleur du gouffre que beaucoup ne veulent pas voir dévoilé. Et
pour cause, leurs ressources dépendant des prélèvements pris sur
le privé, sur nous, forçats du travail.
Vous
nous indiquez dans vos documents budgétaires que l’Etat ne reverse
aux collectivités locales que 55 Mds€ sur un total de 455 Mds€.
Or ces 55 Mds€ ne représentent en fait que les concours
directement versés par l'État aux collectivités locales. Avec les
reversements indirects (dégrèvements d'impôts, subventions des
ministères et fiscalité transférée), l'État fournit en réalité
aux collectivités plus de 90 Mds€. Ensuite, le montant de 455 Mds€
que vous avancez ne représentent pas les recettes de l’Etat, qui
elles sont à peine de 300 Mds€, mais les dépenses de celui-ci,
incluant le déficit. Il est utile de préciser que cette année-là,
le déficit représentait 155 Mds€, soit 33% du budget. De vos
prétendus 12% (55/455) on passe en réalité à 30% (90/300), grosse
différence.
On
constatera ici toute l’hypocrisie collectiviste qui masque,
camoufle, enrobe, embellit pour tirer des ressources sur une dette
que nos enfants devront rembourser, alors que déjà la crise
d’aujourd’hui est justement liée aux emprunts cumulés depuis 10
à 20 ans. Connaissez-vous ainsi beaucoup de familles qui pourraient
continuer à dépenser un tiers de plus que leurs revenus, tout en
ayant des emprunts pour plus de 8 fois leurs ressources ? Par
analogie concrète, la situation de l’État est celle d’une
famille qui avec des revenus annuels de 30 000 euros, en
dépenserait 40 000 en ayant un endettement de 240 000
euros !
Le
premier effet pervers qui matérialise l’irresponsabilité des élus
envers les finances publiques, c’est que la réalité comptable
rattrape toujours les rêveurs : ce sont les petites rivières
qui forment les fleuves. Or vous n’assumez ni le déficit, ni les
emprunts d’Etat, en pensant que toute la gabegie que vous faites au
niveau local peut être renvoyée sans aucune responsabilité vers
l’Etat, dont le budget, lui, pourrait camoufler la somme des
avatars de toutes les collectivités locales. Votre budget est ainsi
constitué à environ 50% de subventions dont une bonne part de
reversements de l’État, car les subventions que vous recevez des
collectivités locales sont également issues en bonne partie de
dotations de l’État.
Mais
là encore, ce qui est appelé l’argent public se trouve d’abord
être l’argent de ceux qui créent des richesses, et donc celui des
contribuables, personnes physiques ou morales. Je vais faire plaisir
à certains, je vais citer Karl Marx qui disait : « Il n’y a
qu’une seule façon de tuer le capitalisme : des impôts, des
impôts et toujours plus d’impôts ». Mais avec un tel
raisonnement, qui est celui que suit ostensiblement la France, on
scie la branche de l’arbre sur lequel on est assis. Le système
politique français dissimule le poids de l’impôt. Car la réalité
de l’impôt en France est bien différente de la perception que
souhaitent en donner les élus, à commencer par vous-même.
Aujourd’hui,
on sait que le poids de la fiscalité locale par foyer à
Tournefeuille est de 30% supérieure par rapport à une commune
équivalente et qu’il existe une exagération du taux des taxes
foncières et une sous évaluation du taux de la taxe d’habitation.
Mais ceci n’est que la face visible qui n’aboutit qu’à une
discussion de chiffres qui vous arrangent mais qui ne conduit pas à
comprendre pourquoi la société française va mal.
En ce
sens, il est important de rappeler que la déclaration des droits de
l’homme, en tant que droit fondamental, fait partie du bloc de
constitutionnalité. Les élus locaux ne sont pas au dessus du droit
fondamental. Or à en juger par la pratique observée depuis
l’installation de ce conseil municipal, vos décisions désormais
tendent à minorer le contenu et la portée de ce texte fondateur au
profit de « droits » de ce fait illégitimes. Que
l’application de ses pseudo droits se fasse au prix d’une
violation de la constitution a toujours été intolérable. C’est
en plus désormais devenu insupportable.
Ainsi
en l’article II, il est exposé que « Le
but de toute association politique est la conservation des droits
naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la
liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à
l’oppression. »
Il
faut évidemment entendre dans le contexte des droits de l’homme,
que l’association politique est le conseil municipal pour la
commune ou le conseil général pour le département. Il est
également à rappeler que tout politique dispose d’un mandat pour
représenter une partie du peuple, mais n’a jamais eu de mandat
pour diriger ce même peuple. Et pourtant, c’est bien la dérive
qu’on peut constater au sein de ce conseil municipal et à travers
ce budget, où nous trouvons beaucoup de choses financées qui n’ont
rien à voir avec une démocratie ne finançant que la garantie des
droits de l’Homme.
Comme
premier exemple, je prendrai les logements sociaux Jean Jaurès,
patate chaude que vous avez maintenant refilée à la communauté
urbaine. Savez-vous, M. Le Maire, quel est le montant qu’il faut à
un méchant et vilain actionnaire pour pouvoir gagner le RSA (474
euros/mois) avec des actions de Total ? 100 000 euros. En
comparaison, avec la même somme, vous avez permis à une société
HLM privée de choix douteux de prendre possession de 2 appartements
T2 sans avoir rien produit et, avec très peu de salariés, de gagner
l’équivalent de 30% de plus que le RSA. Et surtout, de faire
perdre plus de 100 000 euros issus de l’impôt communal pour que 2
propriétaires très privés fassent une belle plus-value, ayant
comme impact de maintenir à un niveau élevé les droits de
mutations. Mais comme bilan il n'y a eu aucun logement supplémentaire
sur la commune mais juste une très belle spéculation clientèliste.
Avec 200 000 euros, le logement social pouvait mériter mieux que ces
2 appartements!!!
Comme
second exemple, M. Le Maire, quand vous décidez de mettre en
pratique les idées de votre première adjointe, ou d’autres
d’ailleurs, dans le domaine de la culture, vous dépassez très
largement le mandat qui vous a été confié par le droit
fondamental. Cette culture que vous dites développer ne trouve ainsi
strictement aucune légitimité dans l’intérêt général, comme
peut l’avoir la sécurité des citoyens. La culture relève du
domaine personnel, ou sinon, de la propagande.
Vous
placez ainsi les tournefeuillais face à des dépenses arbitraires,
inutiles, illégitimes et démesurées. En effet, probablement pour
votre satisfaction et celle de quelques proches, une large partie de
la population se retrouve sous la contrainte de supporter des impôts
excessifs que l’argument de l’intérêt général ne pourra
jamais adoucir.
Vous
croyez peut-être à ce que vous faites, et c’est votre droit de le
croire. Mais dans ce cas, investissez, créez une entreprise,
faites-le avec votre argent et avec celui de tous ceux qui sont
susceptibles de croire en ce que vous dites ou faites. Si vous avez
raison, vous ferez fortune et celle de vos amis. Si c’est moi qui
ai raison, nos administrés me remercierons de les soulager de
l’impôt. Et si c'est nous deux, nous ferons le bonheur du peuple.
Oui
comme les religions, la politique telle qu’elle continue à se
pratiquer repose sur la croyance qu’une majorité, qui ne
représente souvent qu’une minorité, puisse imposer à tous la
mise en œuvre de ses idées, par la force et la contrainte. Comme
pour la laïcité, il vous faudra bien comprendre que les exécutifs
politiques ne doivent pas destinés à être des décideurs, mais des
garants du droit de chacun.
Ainsi
vous pouvez peut-être croire que vous multipliez les pains en
distribuant des subventions aux associations de Tournefeuille qui
vous attendraient comme le messie. Mais vous ne multipliez que la
misère. Ces subventions, qu’elles proviennent soit de l’État,
soit des collectivités locales, sont loin d’être miraculeuses.
Car cet argent a été confisqué à des citoyens qui l’avait gagné
honnêtement et l’aurait dépensé honnêtement en enrichissant
quelqu’un d’autre, et à l’infini.
A
l’inverse, je ne compte plus le nombre d’élus de ce conseil
municipal ayant des intérêts dans des associations, soit
directement, soit par l’intermédiaire de proches. Les
collectivités locales décident des subventions et reçoivent
elles-mêmes des subventions de l'État. Cette cascade de
subventions, outre le fait de révéler une grande opacité des
finances publiques, entraîne des habitudes de gestion laxiste, à la
moralité incertaine, où les collectivités locales ne savent plus
fonctionner sans recevoir de subventions reconduites année après
année, sans jamais se poser la question de la pertinence, du besoin
ni surtout de solutions alternatives via le marché.
Sans
les subventions, le budget de la commune se montre d’ailleurs
aujourd’hui incapable simplement de payer la totalité des
fonctionnaires municipaux. Fonctionnaires municipaux auxquels
pourtant vous avez accordez grassement une augmentation, sans vous
demander si cette augmentation pourrait être supportée par ceux qui
la financent et qui se retrouve aujourd'hui inscrite dans ce budget
et dans les suivants. Une entreprise normale serait obligée de
licencier, mais pas votre petite entreprise communale, du moins pas
encore.
Il
faut d’ailleurs s’arrêter un instant sur le revenu des
fonctionnaires communaux –
qui n'est pas en réalité un salaire mais un « traitement ».
Là encore, l’interventionnisme politique démontre qu’il est
incompétent économiquement et qu’il ne répond qu’à du
clientélisme. Car la commune pouvait-elle justifier d’économies
pour accorder une telle augmentation ? Les fonctionnaires
communaux avaient-ils augmentés leur productivité pour que vous
puissiez distribuer une telle augmentation, alors que déjà vous
n’aviez pas les moyens de les payer ? Ici, j’ai une
certitude, car vous êtes vous-même aujourd’hui, comme une grande
partie de ce conseil municipal, intéressé à l’augmentation
immédiate des revenus de la fonction publique puisque vos propres
revenus dépendent des impôts locaux et de la démagogie que vous
pouvez déployer : cela s’appelle un conflit d’intérêts. Il
faut aussi rappeler que les élus reçoivent des « indemnités »
parce que leur statut est à la base le bénévolat. Et pourtant là
aussi que de dérives qui se transforment en aberrations comptables
et morales puisque ces traitements et indemnités ont été
fiscalisés et imposés. Une nouvelle fois, le citoyen est mis à
contribution. Mais bon, en final, nous ne sommes plus à cela
près car l'augmentation des fonctionnaires municipaux se fait
toujours au détriment des contribuables, sans véritable gain pour
le pouvoir d'achat des fonctionnaires, si ce n'est de créer toujours
plus de frustrations à l'avenir en pesant de plus en plus sur le
budget.
Des
conflits d’intérêts, on en retrouve avec ce qui est la suite
logique de l'exécution du budget, c'est à dire dans les appels
d’offres, où la transparence et la performance sont loin d’être
ce que le citoyen est en droit d’attendre. Tout d’abord, dans il
est absolument inadmissible que la commission d’appel d’offres
soit totalement dépossédée de l’«ouverture des offres
financières» par les services techniques qui de plus s’occupent
des ajustements de prix. Rien, et surtout pas les délais de
réalisation, ne justifie de tels manquements à la séparation entre
réponse technique et offre financière pour une collectivité qui se
veut transparente. On peut observer qu’un hasard particulièrement
régulier fait que la société qui a la meilleure note technique
obtient très souvent la meilleure note financière.
Aussi
il est troublant, et par là-même inacceptable, que des entreprises
qui obtiennent les appels d’offres de la commune soient également
des sponsors d’associations de la commune de Tournefeuille. Tout
comme ce conseil municipal est devenu chambre d’enregistrement au
lieu d’être un lieu de débat sur la garantie des droits des
citoyens, de tels procédés mettent la commission d’appel d’offres
devant le fait accompli de décisions qui sont prises dans l’opacité.
On lui demande d’entériner sans avoir la possibilité de remettre
en cause la décision ou d’avoir la liberté de décider sur des
critères objectifs.
Il
s’agit de restaurer les principes de liberté et d’égalité qui,
si ils apparaissent sur le fronton de cette mairie, ont été
largement mis à l’index par vous-même, M. Le Maire. Car cela
transpire malheureusement dans votre philosophie de vie. Un système
libre fait la part belle à la responsabilisation des individus. A
l’inverse, votre modèle socialiste dilue, voire supprime la
responsabilité individuelle dans une pseudo solidarité collective
et forcée qui ne mérite surtout pas le nom de fraternité. La
solidarité que vous prônez est marquée par un vice originel de
conception que nous retrouvons dans ce budget. Évidemment, cela ne
pose aucune difficulté à ceux qui profitent ou s’accommodent
parfaitement de l’infantilisation induite par l’étatisme. Lequel
est descendu progressivement dans les collectivités locales, la
commune s’apparentant aujourd’hui à un état local sans
contre-pouvoir, les pouvoirs de l’opposition étant nuls et
annihilés.
Tellement
nuls que les citoyens français ont de quoi être inquiets du
fonctionnement de leurs institutions, vu la connivence qui existent
entre les différents pouvoirs et des manipulations dont ils peuvent
être victimes. Là encore la commune de Tournefeuille se distingue
dans ce domaine. Ainsi tout à chacun peut avoir un jour à saisir le
tribunal administratif qui est censé jugé les litiges entre les
particuliers et l’administration communale. Mais le système
politique n’aimant guère la séparation des pouvoirs, la
juridiction administrative est différente des juridictions
judiciaires : l’indépendance affichée de la justice
administrative s’avère toute relative malgré la règle supposée
garantir l’indépendance des membres des tribunaux administratifs.
Celle-ci
prévoit que : « Lorsqu’ils exercent leurs fonctions de
magistrats dans une juridiction administrative, ils ne peuvent
recevoir, sans leur consentement, une affectation nouvelle, même en
avancement. » Drôle conception de l’indépendance qui laisse
les juges en place. La confusion d’intérêts vient ici encore
dévoyer la fonction de juge administratif. Et pourtant ce dernier
devrait intervenir aussi en sa qualité de gardien de la liberté
individuelle reconnue par la Constitution.
M. Le
Maire, qu’avez-vous provisionné dans ce budget en rapport à
l’affaire qui nous oppose et dont le juge administratif a fait
preuve d’une telle célérité qu’il n’a même pas attendu que
je dépose mon dossier pour prendre sa décision ? Et c’est au
sein du territoire des Comtes de Toulouse que l’on juge ainsi les
élus hérétiques de manière expéditive ? Car il est
troublant de constater que le juge qui pris une décision plus
qu’arbitraire envers ma personne a deux fils adhérents au Parti
socialiste. D’autant plus troublant qu’un de ses fils est bien
plus qu’un simple militant.
Apprécions
ensemble ses différentes fonctions :
- directeur du CREPI Midi-Pyrénées qui est le Club Régional des Entreprises Pour l’Insertion, une association bénéficiant de subventions du conseil régional et du conseil général, assemblées politiques dont les présidents sont eux-mêmes au Parti socialiste,
- administrateur du crédit municipal de Toulouse, il a été nommé par le nouveau Maire de Toulouse, également au Parti socialiste,
- gérant – sur son temps perdu sans doute – de l’entreprise d’insertion « le vélo sentimental » après avoir fondé Movimento et « la Maison du vélo », chacun pourra apprécier que le vélo est à la mode pour obtenir des subventions. Pour information il se trouve que le président du « vélo sentimental » est également président du CREPI,
- En se rapprochant de Tournefeuille, on trouve le fils du juge gérant – quel homme ! – d’une SARL qui est domiciliée à quelques encablures de votre domicile, M. Le Maire, simple hasard vous en conviendrez,
- Après en avoir été le secrétaire de l'Usine largement subventionnée par les collectivités locales, il en est aujourd’hui le président,
- Une telle activité dans le milieu associatif très largement subventionné ne pouvait pas se faire sans s’accompagner d’une activité politique forte... au sein du Parti socialiste bien sûr, dans le domaine de l’économie solidaire – un beau concept plein de vacuité.
- Enfin il a été, comme bon nombre d’élus de ce conseil municipal qui se reconnaîtront, au sein du Cercle socialisme et démocratie, un fervent soutien d’un probable candidat à l’élection présidentielle, passé depuis par une chambre d’hôtel du côté de New-York.
Outre
les conflits d’intérêts et les connivences politiques, il faut
signaler les subventions qui se retrouvent au sein de ce budget que
nous devons voter et dont profite ce fils du juge du tribunal
administratif. Comprenne qui pourra et imagine comment on nomme une
république dans laquelle un élu est condamné par un juge sans
qu'il puisse lui reprocher autre chose dans son action politique que
d'être dans l'opposition. Et pour bonne mesure, Mme la Première
Adjointe s’était associée à votre action juridique en confondant
son rôle d’élu avec celui d’administratrice de la fédération
Léo Lagrange.
Cette
fédération bénéficie à Tournefeuille d’un régime très
spécifique qui dépasse largement le cadre de prestations
habituellement réalisées dans des communes équivalentes. La
subvention représente environ 7% du budget de fonctionnement de la
commune. Pourtant, étiez-vous donc si peu tranquille qu’il vous a
fallu mobiliser 2 cabinets d’avocats ? Payer un avocat 3 000
euros sur les deniers de la commune, alors que c’est vous-même qui
êtes en cause, pour finir par reconnaitre une erreur en dit long sur
votre respect de l’argent dit public.
N’avez-vous
pas souscrit une assurance pour vous protéger de vos propres fautes
? N’avez-vous pas été vous-même juge au tribunal administratif ?
Ne pouviez pas vous-même écrire qu’une erreur administrative
avait été commise. La France est sans contexte très en retard sur
le traitement des conflits d’intérêts mais quand on sait que
l’erreur que vous avez commise dans la gestion de l’appel
d’offres en question est passible en sanctions principales de 5 ans
d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, avec comme peines
complémentaires l’interdiction des droits civils, civiques, et
l’interdiction d’exercer une fonction publique, beaucoup
comprendront que vous avez probablement souhaité me faire taire ou
me faire peur. Et ceci non pas en attaquant directement ma fonction
d’élu de l’opposition, mais au contraire en vous en prenant aux
ressources de ma famille. Mais c’est très socialiste comme
attitude de s’attaquer aux personnes individuellement. A quand le
retour du goulag pour tous les sales libéraux de mon espèce ?
On
pourrait entrer dans les nombreux griefs qui font que ce budget est
basé sur la spoliation des citoyens. On pourrait aussi évoquer le
fait que l’intercommunalité est absente du débat démocratique
alors que la commune lui a transféré de nombreuses compétences. On
pourrait pointer aussi que vous n’avez pas tenu compte de votre
chimérique passé dans le privé et qu’il vous est plus facile de
dépenser l’argent des autres que de réellement gagner le vôtre.
Passé qui aurait dû vous apprendre à être plus prudent en matière
d’endettement, a
fortiori
quand il s’agit de l’argent des autres. Car même les impôts que
vous, politiques ou fonctionnaires, vous croyez payer de votre poche,
c’est bien l’argent venant du seul secteur privé.
On
pourrait également reparler du pillage du conseil général et de
celui du service départemental d’électricité de Haute Garonne au
détriment des communes rurales. On pourrait évoquer la réalisation
sur notre commune de 2 nouvelles salles de spectacles en moins de 5
ans, même si aujourd’hui le Phare est devenu selon vous une
vulgaire salle polyvalente, en raison de son échec dans le domaine
acoustique.
Mais
les éléments évoqués jusqu’ici justifient largement de voter
contre un tel budget, largement destructeur de l’économie locale.
Pour des dépenses qui sont sûrement vues comme légales par tout
membre du système socialiste, mais en réalité totalement
illégitimes au regard des droits des citoyens qui composent la
Société. Mais là est un autre débat.
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