SERMENT DE JOHN GALT

Je n'aime pas les boîtes noires. "Je jure, sur ma vie et l'amour que j'ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres, ni demander aux autres de vivre pour moi" JOHN GALT ("La GREVE" Ayn RAND)

Nous sommes sous monopole socialiste et la fin de l'histoire sera le choix entre désordre et délire. Mais c’est l’affaire de la gauche... et de la droite. Pour une fois, on ne pourra pas incriminer le libéralisme, qu'il soit néo, ultra ou autre chose, et le pouvoir hégémonique en France sera tenu pour seul responsable de la crise qui va venir et des mesures qu’elle appellera, bon gré mal gré.

Les libéraux doivent s'organiser pour constituer leur force en éclairant l’opinion publique. Celle-ci sera très vite désorientée par les initiatives du nouveau pouvoir, les promesses électorales envolées et les réalités économiques et sociales stupidement ignorées, révéleront au grand jour l'incompétence et l'impuissance de la politique à faire vivre durablement la Société.

La relance libérale sera alors devenue une nécessité lorsque les citoyens découvriront que l'horreur n'était pas ce qu'on leur présentait !!! Patrick AUBIN (juin 2012)

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19 avr. 2011

Une France bloquée sur ses peurs irrationnelles ? Regardons celle de l'immigré!

Depuis une trentaine d’années, les unes des journaux mettent régulièrement en avant des incidents, des dysfonctionnements de la vie sociale française où de jeunes « beurs » sont impliqués ou mis en cause. L’année 2005 est restée tristement et mondialement célèbre pour ses vagues de violence aiguë dans les banlieues. On évoque également régulièrement des cas de jeunes filles voilées se présentant ainsi à l’école publique, celle de la laïcité dont notre pays est si fier. Et le chômage chronique donne aussi chaque jour l’occasion de poser la question de la menace que représente l’arrivée constante et massive de "boat-people", "Roms" ou autres "réfugiés africains".

Ces nombreux événements regrettables sont pour beaucoup l’occasion de montrer du doigt les jeunes maghrébins de seconde génération, voire les musulmans en général, dont le nombre croissant est souvent considéré par certains partis nationalistes comme la source de bien des maux de la France d’aujourd’hui. Bien sûr, ces faits sont très souvent objectivement regrettables, voire scandaleux. La haine qui se développe envers ces populations peut se comprendre. Pourtant, si on y regarde de près, qui sont vraiment les immigrés et que représentent-ils pour la France ?

Tout d’abord, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Celui qui s'appelle Khalid ou Mohammed est-il forcément un sauvage ou un malfrat ? Certes, dans certaines banlieues ou « zones » la méfiance est là, les violences quotidiennes. Mais sont-elles le fait de tous ceux qui portent un nom « différent » ou n’est-ce pas plutôt un groupe, une bande réduite de quelques caïds qui mène la danse ? Les médias qui nous abreuvent chaque jour de ces images chocs ne le montrent pas assez, il s’agit le plus souvent d’une minorité de « sauvageons » qui cause ce sentiment d’insécurité qui s’installe. Vu leur nombre aujourd’hui, si chaque beur avait le couteau entre les dents, la vie serait déjà bien pire qu’au temps des bandits de grand chemin.

Car il ne faut pas l’oublier, cela a toujours existé en France parce que nous sommes un pays de tradition migratoire de longue date. Aujourd’hui nous craignons les beurs, les arabes. Dans les années 70, on voyait les portugais d’un mauvais œil, ils venaient nous prendre notre travail. Avant, c’était le tour des espagnols, qui avaient fui la guerre d’Espagne, et encore avant les italiens qui tentaient d’échapper à la misère de la Sicile ou de la Calabre mafieuses. Ou encore, après la première guerre, ce sont des polonais qui furent recrutés pour produire et nourrir la population. Qui n’a pas un collègue qui, pourtant bon français, s’appelle Sanchez, Gimenez, Da Silva ou Paoli, ou même « un-truc-en-ski » ? Et puis, l’histoire nous l’apprends tous à l’école, nous avons été envahis et re-envahis. Qui parmi nous a donc un arbre généalogique qui remonte sans détour à Vercingétorix ? La géographie nous dit aussi qu’être français c’est être breton, picard, basque, corse, savoyard, vosgien ou encore gascon. Faut-il encore se méfier d’un voisin blond parce qu’il pourrait être normand ou flamand ? Ou d’un brun parce qu’il pourrait être basque ou catalan ?

Les jeunes beurs, ne l’oublions pas, sont français de nationalité. Nés en France, n’ayant pas demandé à être beurs, ils sont en partie le reflet de l’histoire de notre pays, comme beaucoup de peuples en rapport avec notre histoire coloniale. Nous avons envahi, et souvent massacré, de nombreux pays d’Afrique et d’Asie, on pense bien sûr à l’Algérie en premier, mais il y en a tant d’autres : Congo, Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée, Liban, Vietnam, Cambodge, Laos, Guyane, Polynésie… Nous croisons chaque jour des enfants de ces colonies qui se sont intégrés en France, sans que cela pose problème.

Oui mais justement, dira-t-on, les vietnamiens, les « chinois,» on n’en entend pas parler. Les beurs par contre ont du mal à s’intégrer, entend-on. Est-ce si sûr ? Là encore, cela est probablement vrai pour certains, mais dans leur grande majorité, les immigrés de toutes origines s’intègrent silencieusement au sein de la société française – comme d’ailleurs ils le font au sein de toutes les sociétés européennes et occidentales. Regardez autour de vous. Vous connaissez sans doute au moins un « arabe » sympa, qui travaille avec compétence. Et nous sommes des milliers à en connaitre. Posent-ils problème ?

Une différence indiscutable bien sûr tient à l’organisation de la société française actuelle. Il est vrai qu’il y a cinquante ans et plus, les nouveaux arrivants, les « sans papiers » de l'époque, ne pouvaient pas bénéficier de tous ces avantages sociaux, allocations, formations, assedics, droit au logement, santé gratuite et autres qui, cumulés, font des sommes astronomiques et contribuent surtout à la crise sociale actuelle en agissant comme des "pièges à misère". Mais là encore, gardons-nous de juger trop vite. A qui la faute ? A ces pauvres gens qui viennent chercher une fortune moins miséreuse dans le pays des droits de l’homme, ou en fait au pays lui-même qui ne devrait pas leur octroyer des droits sans exiger de contrepartie ? On se rend vite compte que, même s’il y a bien sûr des abus – et les immigrés sont loin d’être les seuls à abuser du système, les français de souche restent des champions du « système D » – c’est avant tout l’état et le système social irresponsable qu’il a mis en place depuis cinquante ans qui porte la responsabilité de cette gabegie. Pourquoi reprocher à un jeune beur, qui est né français, les stupidités et incohérences d’un système social qui existait avant lui ?

En fait, les immigrés de nos jours sont les mêmes qu’hier et que ceux de demain. Ce sont des hommes et des femmes comme vous et moi, qui apportent leur intelligence, leur main d’œuvre, leur envie de vivre et leur envie de liberté. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard souvent s’ils choisissent de venir en France, c’est souvent qu’ils ont souffert d’un manque de liberté dans leur pays d’origine. D’où une envie de vivre et de contribuer au projet libéral historique de la France. Pas tous, certes. Mais plus d’un. Pour eux, cela a encore un sens, la liberté, l’actualité arabe le démontre. Cette nouvelle énergie, c’est une opportunité et une richesse pour notre pays. N’oublions pas que la première puissance mondiale, l’autre pays de la liberté, les Etats-Unis, est un pays construit pour l’essentiel par des émigrés. A nous, français de toutes origines, de continuer à relever le défi.

Article réalisé en collaboration avec Stéphane GEYRES.

2 commentaires:

  1. Alors "tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil" !
    Que dire du fond de votre article, bien sur, rien du tout puisque comme tout un chacun j'ai rencontré tous ces français et tous ces étrangers bien sous tout rapport. Mais pourquoi cela ne marche pas ?
    C'est bien la faute de toute la classe politique - puisqu'il n'y a pas en France un parti - qui dise expressément qu'il va mettre fin à l'accueil de toute la misère du monde par les "pompes" que sont toutes ces aides aux réfugiés sans aucune contrepartie.
    La solution devrait être de réduire à proportion des déficits publics produits par leurs actions (leurs votes ou non vote d'ailleurs ) les émoluments de nos représentants. Députés, sénateurs, Maires et autres représentants dans les autres instances qui décident l'impôt pour couvrir leurs dépenses, verraient réduits de 10% leurs allocations quand le déficit généré serait de 5% etc. Le bon sens reprendrait vite le dessus.

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  2. Bien sûr M. MICHON, je comprends votre position... parce que le système français est absurde dans son fonctionnement redistributif... et que vous pouvez, à juste titre, vous sentir dépossédez... Tout ce que j'ai écris avec mon ami Stéphane, n'est évidemment pas à sortir de son contexte de la pensée libérale... droits naturels et imprescriptibles valables pour tous les êtres humains, abolition de toutes les frontières... et de tout ce qui ce défini comme des acquis sociaux et qui sont bien souvent de la coercition fiscale... à l'inverse des droits où "la contribution commune doit être librement consentis"...

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