SERMENT DE JOHN GALT

Je n'aime pas les boîtes noires. "Je jure, sur ma vie et l'amour que j'ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres, ni demander aux autres de vivre pour moi" JOHN GALT ("La GREVE" Ayn RAND)

Nous sommes sous monopole socialiste et la fin de l'histoire sera le choix entre désordre et délire. Mais c’est l’affaire de la gauche... et de la droite. Pour une fois, on ne pourra pas incriminer le libéralisme, qu'il soit néo, ultra ou autre chose, et le pouvoir hégémonique en France sera tenu pour seul responsable de la crise qui va venir et des mesures qu’elle appellera, bon gré mal gré.

Les libéraux doivent s'organiser pour constituer leur force en éclairant l’opinion publique. Celle-ci sera très vite désorientée par les initiatives du nouveau pouvoir, les promesses électorales envolées et les réalités économiques et sociales stupidement ignorées, révéleront au grand jour l'incompétence et l'impuissance de la politique à faire vivre durablement la Société.

La relance libérale sera alors devenue une nécessité lorsque les citoyens découvriront que l'horreur n'était pas ce qu'on leur présentait !!! Patrick AUBIN (juin 2012)

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28 mars 2012

Oligarchie municipale


Vous trouverez ci-dessous, le texte que j'ai en partie lu lors du conseil municipal du 27 mars 2012 avant de me faire censurer un première fois (sans parler du chahut des conseillers municipaux de sa majorité), puis une seconde par le maire, qui une fois de plus démontre l'esprit démocratique de sa vision politique : "je suis le maire donc vous ne pouvez dire que ce que je veux entendre." Je lui confirme qu'il n'y a bien aucun temps de parole défini dans le règlement intérieur...  si ce n'est une nouvelle fois un arbitraire laissé à son bon vouloir. (les parties en rouge sont les parties censurées) A son adjoint aux finances, si mes propos ont été diffamatoires, je l'invite à porter plainte... Si émettre une opinion politique différente que ceux qui sont au pouvoir, conduit les gens devant les tribunaux... mon texte est donc très loin d'être diffamatoire... et la liberté d'expression plus que menacée !!!

 

M. Le Maire, ce 5ème budget voté par ce conseil municipal est l’occasion de constater les nombreuses incohérences de votre gestion, et ce d’autant plus que les sociales-démocraties européennes sont en crise – et encore pour un moment. Que les citoyens souffrent de cette crise sur le plan économique, c’est indéniable, et cela va croissant. Car le monde réel existe, même si les politiciens en sont déconnectés. Ce budget, à l’image des précédents, nous le prouve. L’interventionnisme politique dans la vie de tous les jours est pourtant le seul véritable coupable de cette crise, en raison de la confusion de la politique avec la morale, mais surtout de l’ingérence politique dans l’économique.

Le fonctionnement de ce conseil municipal ne déroge pas à la règle. Le budget qui nous est proposé ajoute une confusion, celle voulant que l’État et les collectivités locales soient des créateurs de richesses, et donc des entreprises, tout en étant le lieu principal, voire unique, de l’action vertueuse. A avoir observé ce conseil municipal fonctionner depuis son installation, nous en sommes bien loin. La commune n’a absolument rien d’une entreprise en matières de création de richesses, mais joue le distributeur d’occupations, telles des médailles, et en matière d’occupations, vous nous avez prouvé que vous étiez prolixe dans la distribution des délégations fantoches.

Ainsi en France, au lieu de scruter le dysfonctionnement de nos institutions, il est plus facile d’aller chercher des bouc-émissaires, le système financier et les banquiers ayant été de tout temps des cibles idéales. L’état et les collectivités locales s’exonèrent bien trop facilement de leurs actes pour tenter de sauver la face d’un système politique inique et à bout de souffle. Le budget de Tournefeuille est l’archétype de l’irresponsabilité des édiles envers les comptes publics plombés par les dettes.

Qui à Tournefeuille a reçu les banquiers pour contracter des emprunts à des taux indexés sur le franc suisse et le dollar, sans aucun appel d’offres ? Où est toute la transparence que le citoyen serait en droit d’espérer sur un sujet qui in fine impacte ses propres deniers ? Vous ne pourrez pas dire que je fais de l’opportunisme politique puisque notre opposition sur ce sujet date d’avant la mise en place de ce conseil municipal et donc bien avant la crise financière. Opposition qui a été immortalisée par un article de la presse locale, qui finalement se retourne contre vous aujourd’hui.

L’irresponsabilité ‘édilique’ se traduit aussi par un budget qui, à l’image des précédents, maintient la pression fiscale sur ses habitants sans pour autant que ceux-ci en retirent un quelconque bénéfice tangible. Vous vous êtes fait l’apôtre de « à l’inflation près » mais cette inflation est largement masquée. Elle repose sur l’arbitraire et résulte d’un interventionnisme politique destructeur de richesses qui alimente la crise d’aujourd’hui. En effet, avec l’inflation cumulée, quel pouvoir d’achat supplémentaire le smicard d’aujourd’hui possède-t-il, comparé au smicard d’il y a 30 ans, alors que ses revenus sont censé être multipliés par au moins 3 ?

Aucun, bien au contraire, le smicard d’aujourd’hui a plus de mal à se loger ou à se nourrir... Mais vous utilisez ce chiffre arbitraire de l’inflation comme écran de fumée, sans vous posez de question, pour établir un budget toujours en augmentation artificielle, au lieu de vous en tenir à ce que le compte administratif de l’année précédente peut vous fournir. Pourquoi un budget devrait-il croître ? Pourquoi le service public lui-même devrait-il croître ? N’est-il pas posé une fois pour toutes dans la Constitution ? Pourquoi toujours plus quand la crise nous laisse encore moins ?

A votre décharge, c’est là une pratique courante, mais une pratique pernicieuse, porteuse de l’illusion de richesses supplémentaires. Car si l’interventionnisme politique avait un quelconque impact positif sur l’enrichissement des citoyens, cela se saurait.

Pour les contribuables, la crise a aggravé la diminution de leur pouvoir d’achat... et depuis que les politiques ne peuvent plus aussi facilement manipuler la monnaie, la manipulation « à la grecque » des chiffres des finances publiques est la face immergée de nouveaux dysfonctionnements économiques, encore pires. Parlant de monnaie, je m’étonne que vous ne constituez pas un budget en sol violette puisqu’il paraît que cette monnaie locale d’obédience socialiste permettrait un gain de pouvoir d’achat.

Car dans le budget de la commune, où donc se matérialiserait la crise actuelle ? Cette crise, c’est pourtant d’abord une crise liée aux finances publiques d’un système politique qui ne veut absolument pas s’adapter qui a toujours envie de plus en plus de ressources pour se financer... à l’image de l’ancien régime où la noblesse et le clergé pillait le peuple pour des caprices.

Combien de temps le système politico-administratif qui vit sur ce qui est appelé « finances publiques », mais qui est en réalité l’argent des contribuables, s’imaginent-il pouvoir continuer à tirer sur la corde ? L’argent du contribuable n’est pas un puits sans fond. Et contrairement à l’idée répandue, cette crise était prévisible, et pouvait être évitée. Il suffisait de ne pas s’endetter. Mais comment ?! Est-il si difficile à admettre que le mérite d’un maire serait dans la parcimonie.

Au niveau de la commune, M. Le Maire, vous êtes le premier responsable de la catastrophe. Pour vous en convaincre, je souhaite dans un premier temps souligner la manipulation des chiffres qui cache l’ampleur du gouffre que beaucoup ne veulent pas voir dévoilé. Et pour cause, leurs ressources dépendant des prélèvements pris sur le privé, sur nous, forçats du travail.

Vous nous indiquez dans vos documents budgétaires que l’Etat ne reverse aux collectivités locales que 55 Mds€ sur un total de 455 Mds€. Or ces 55 Mds€ ne représentent en fait que les concours directement versés par l'État aux collectivités locales. Avec les reversements indirects (dégrèvements d'impôts, subventions des ministères et fiscalité transférée), l'État fournit en réalité aux collectivités plus de 90 Mds€. Ensuite, le montant de 455 Mds€ que vous avancez ne représentent pas les recettes de l’Etat, qui elles sont à peine de 300 Mds€, mais les dépenses de celui-ci, incluant le déficit. Il est utile de préciser que cette année-là, le déficit représentait 155 Mds€, soit 33% du budget. De vos prétendus 12% (55/455) on passe en réalité à 30% (90/300), grosse différence.

On constatera ici toute l’hypocrisie collectiviste qui masque, camoufle, enrobe, embellit pour tirer des ressources sur une dette que nos enfants devront rembourser, alors que déjà la crise d’aujourd’hui est justement liée aux emprunts cumulés depuis 10 à 20 ans. Connaissez-vous ainsi beaucoup de familles qui pourraient continuer à dépenser un tiers de plus que leurs revenus, tout en ayant des emprunts pour plus de 8 fois leurs ressources ? Par analogie concrète, la situation de l’État est celle d’une famille qui avec des revenus annuels de 30 000 euros, en dépenserait 40 000 en ayant un endettement de 240 000 euros !

Le premier effet pervers qui matérialise l’irresponsabilité des élus envers les finances publiques, c’est que la réalité comptable rattrape toujours les rêveurs : ce sont les petites rivières qui forment les fleuves. Or vous n’assumez ni le déficit, ni les emprunts d’Etat, en pensant que toute la gabegie que vous faites au niveau local peut être renvoyée sans aucune responsabilité vers l’Etat, dont le budget, lui, pourrait camoufler la somme des avatars de toutes les collectivités locales. Votre budget est ainsi constitué à environ 50% de subventions dont une bonne part de reversements de l’État, car les subventions que vous recevez des collectivités locales sont également issues en bonne partie de dotations de l’État.

Mais là encore, ce qui est appelé l’argent public se trouve d’abord être l’argent de ceux qui créent des richesses, et donc celui des contribuables, personnes physiques ou morales. Je vais faire plaisir à certains, je vais citer Karl Marx qui disait : « Il n’y a qu’une seule façon de tuer le capitalisme : des impôts, des impôts et toujours plus d’impôts ». Mais avec un tel raisonnement, qui est celui que suit ostensiblement la France, on scie la branche de l’arbre sur lequel on est assis. Le système politique français dissimule le poids de l’impôt. Car la réalité de l’impôt en France est bien différente de la perception que souhaitent en donner les élus, à commencer par vous-même.

Aujourd’hui, on sait que le poids de la fiscalité locale par foyer à Tournefeuille est de 30% supérieure par rapport à une commune équivalente et qu’il existe une exagération du taux des taxes foncières et une sous évaluation du taux de la taxe d’habitation. Mais ceci n’est que la face visible qui n’aboutit qu’à une discussion de chiffres qui vous arrangent mais qui ne conduit pas à comprendre pourquoi la société française va mal.

En ce sens, il est important de rappeler que la déclaration des droits de l’homme, en tant que droit fondamental, fait partie du bloc de constitutionnalité. Les élus locaux ne sont pas au dessus du droit fondamental. Or à en juger par la pratique observée depuis l’installation de ce conseil municipal, vos décisions désormais tendent à minorer le contenu et la portée de ce texte fondateur au profit de « droits » de ce fait illégitimes. Que l’application de ses pseudo droits se fasse au prix d’une violation de la constitution a toujours été intolérable. C’est en plus désormais devenu insupportable.

Ainsi en l’article II, il est exposé que « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »

Il faut évidemment entendre dans le contexte des droits de l’homme, que l’association politique est le conseil municipal pour la commune ou le conseil général pour le département. Il est également à rappeler que tout politique dispose d’un mandat pour représenter une partie du peuple, mais n’a jamais eu de mandat pour diriger ce même peuple. Et pourtant, c’est bien la dérive qu’on peut constater au sein de ce conseil municipal et à travers ce budget, où nous trouvons beaucoup de choses financées qui n’ont rien à voir avec une démocratie ne finançant que la garantie des droits de l’Homme.

Comme premier exemple, je prendrai les logements sociaux Jean Jaurès, patate chaude que vous avez maintenant refilée à la communauté urbaine. Savez-vous, M. Le Maire, quel est le montant qu’il faut à un méchant et vilain actionnaire pour pouvoir gagner le RSA (474 euros/mois) avec des actions de Total ? 100 000 euros. En comparaison, avec la même somme, vous avez permis à une société HLM privée de choix douteux de prendre possession de 2 appartements T2 sans avoir rien produit et, avec très peu de salariés, de gagner l’équivalent de 30% de plus que le RSA. Et surtout, de faire perdre plus de 100 000 euros issus de l’impôt communal pour que 2 propriétaires très privés fassent une belle plus-value, ayant comme impact de maintenir à un niveau élevé les droits de mutations. Mais comme bilan il n'y a eu aucun logement supplémentaire sur la commune mais juste une très belle spéculation clientèliste. Avec 200 000 euros, le logement social pouvait mériter mieux que ces 2 appartements!!!

Comme second exemple, M. Le Maire, quand vous décidez de mettre en pratique les idées de votre première adjointe, ou d’autres d’ailleurs, dans le domaine de la culture, vous dépassez très largement le mandat qui vous a été confié par le droit fondamental. Cette culture que vous dites développer ne trouve ainsi strictement aucune légitimité dans l’intérêt général, comme peut l’avoir la sécurité des citoyens. La culture relève du domaine personnel, ou sinon, de la propagande.

Vous placez ainsi les tournefeuillais face à des dépenses arbitraires, inutiles, illégitimes et démesurées. En effet, probablement pour votre satisfaction et celle de quelques proches, une large partie de la population se retrouve sous la contrainte de supporter des impôts excessifs que l’argument de l’intérêt général ne pourra jamais adoucir.

Vous croyez peut-être à ce que vous faites, et c’est votre droit de le croire. Mais dans ce cas, investissez, créez une entreprise, faites-le avec votre argent et avec celui de tous ceux qui sont susceptibles de croire en ce que vous dites ou faites. Si vous avez raison, vous ferez fortune et celle de vos amis. Si c’est moi qui ai raison, nos administrés me remercierons de les soulager de l’impôt. Et si c'est nous deux, nous ferons le bonheur du peuple.

Oui comme les religions, la politique telle qu’elle continue à se pratiquer repose sur la croyance qu’une majorité, qui ne représente souvent qu’une minorité, puisse imposer à tous la mise en œuvre de ses idées, par la force et la contrainte. Comme pour la laïcité, il vous faudra bien comprendre que les exécutifs politiques ne doivent pas destinés à être des décideurs, mais des garants du droit de chacun.

Ainsi vous pouvez peut-être croire que vous multipliez les pains en distribuant des subventions aux associations de Tournefeuille qui vous attendraient comme le messie. Mais vous ne multipliez que la misère. Ces subventions, qu’elles proviennent soit de l’État, soit des collectivités locales, sont loin d’être miraculeuses. Car cet argent a été confisqué à des citoyens qui l’avait gagné honnêtement et l’aurait dépensé honnêtement en enrichissant quelqu’un d’autre, et à l’infini.

A l’inverse, je ne compte plus le nombre d’élus de ce conseil municipal ayant des intérêts dans des associations, soit directement, soit par l’intermédiaire de proches. Les collectivités locales décident des subventions et reçoivent elles-mêmes des subventions de l'État. Cette cascade de subventions, outre le fait de révéler une grande opacité des finances publiques, entraîne des habitudes de gestion laxiste, à la moralité incertaine, où les collectivités locales ne savent plus fonctionner sans recevoir de subventions reconduites année après année, sans jamais se poser la question de la pertinence, du besoin ni surtout de solutions alternatives via le marché.

Sans les subventions, le budget de la commune se montre d’ailleurs aujourd’hui incapable simplement de payer la totalité des fonctionnaires municipaux. Fonctionnaires municipaux auxquels pourtant vous avez accordez grassement une augmentation, sans vous demander si cette augmentation pourrait être supportée par ceux qui la financent et qui se retrouve aujourd'hui inscrite dans ce budget et dans les suivants. Une entreprise normale serait obligée de licencier, mais pas votre petite entreprise communale, du moins pas encore.

Il faut d’ailleurs s’arrêter un instant sur le revenu des fonctionnaires communaux – qui n'est pas en réalité un salaire mais un « traitement ». Là encore, l’interventionnisme politique démontre qu’il est incompétent économiquement et qu’il ne répond qu’à du clientélisme. Car la commune pouvait-elle justifier d’économies pour accorder une telle augmentation ? Les fonctionnaires communaux avaient-ils augmentés leur productivité pour que vous puissiez distribuer une telle augmentation, alors que déjà vous n’aviez pas les moyens de les payer ? Ici, j’ai une certitude, car vous êtes vous-même aujourd’hui, comme une grande partie de ce conseil municipal, intéressé à l’augmentation immédiate des revenus de la fonction publique puisque vos propres revenus dépendent des impôts locaux et de la démagogie que vous pouvez déployer : cela s’appelle un conflit d’intérêts. Il faut aussi rappeler que les élus reçoivent des « indemnités » parce que leur statut est à la base le bénévolat. Et pourtant là aussi que de dérives qui se transforment en aberrations comptables et morales puisque ces traitements et indemnités ont été fiscalisés et imposés. Une nouvelle fois, le citoyen est mis à contribution. Mais bon, en final, nous ne sommes plus à cela près car l'augmentation des fonctionnaires municipaux se fait toujours au détriment des contribuables, sans véritable gain pour le pouvoir d'achat des fonctionnaires, si ce n'est de créer toujours plus de frustrations à l'avenir en pesant de plus en plus sur le budget.

Des conflits d’intérêts, on en retrouve avec ce qui est la suite logique de l'exécution du budget, c'est à dire dans les appels d’offres, où la transparence et la performance sont loin d’être ce que le citoyen est en droit d’attendre. Tout d’abord, dans il est absolument inadmissible que la commission d’appel d’offres soit totalement dépossédée de l’«ouverture des offres financières» par les services techniques qui de plus s’occupent des ajustements de prix. Rien, et surtout pas les délais de réalisation, ne justifie de tels manquements à la séparation entre réponse technique et offre financière pour une collectivité qui se veut transparente. On peut observer qu’un hasard particulièrement régulier fait que la société qui a la meilleure note technique obtient très souvent la meilleure note financière.

Aussi il est troublant, et par là-même inacceptable, que des entreprises qui obtiennent les appels d’offres de la commune soient également des sponsors d’associations de la commune de Tournefeuille. Tout comme ce conseil municipal est devenu chambre d’enregistrement au lieu d’être un lieu de débat sur la garantie des droits des citoyens, de tels procédés mettent la commission d’appel d’offres devant le fait accompli de décisions qui sont prises dans l’opacité. On lui demande d’entériner sans avoir la possibilité de remettre en cause la décision ou d’avoir la liberté de décider sur des critères objectifs.

Il s’agit de restaurer les principes de liberté et d’égalité qui, si ils apparaissent sur le fronton de cette mairie, ont été largement mis à l’index par vous-même, M. Le Maire. Car cela transpire malheureusement dans votre philosophie de vie. Un système libre fait la part belle à la responsabilisation des individus. A l’inverse, votre modèle socialiste dilue, voire supprime la responsabilité individuelle dans une pseudo solidarité collective et forcée qui ne mérite surtout pas le nom de fraternité. La solidarité que vous prônez est marquée par un vice originel de conception que nous retrouvons dans ce budget. Évidemment, cela ne pose aucune difficulté à ceux qui profitent ou s’accommodent parfaitement de l’infantilisation induite par l’étatisme. Lequel est descendu progressivement dans les collectivités locales, la commune s’apparentant aujourd’hui à un état local sans contre-pouvoir, les pouvoirs de l’opposition étant nuls et annihilés.

Tellement nuls que les citoyens français ont de quoi être inquiets du fonctionnement de leurs institutions, vu la connivence qui existent entre les différents pouvoirs et des manipulations dont ils peuvent être victimes. Là encore la commune de Tournefeuille se distingue dans ce domaine. Ainsi tout à chacun peut avoir un jour à saisir le tribunal administratif qui est censé jugé les litiges entre les particuliers et l’administration communale. Mais le système politique n’aimant guère la séparation des pouvoirs, la juridiction administrative est différente des juridictions judiciaires : l’indépendance affichée de la justice administrative s’avère toute relative malgré la règle supposée garantir l’indépendance des membres des tribunaux administratifs.

Celle-ci prévoit que : « Lorsqu’ils exercent leurs fonctions de magistrats dans une juridiction administrative, ils ne peuvent recevoir, sans leur consentement, une affectation nouvelle, même en avancement. » Drôle conception de l’indépendance qui laisse les juges en place. La confusion d’intérêts vient ici encore dévoyer la fonction de juge administratif. Et pourtant ce dernier devrait intervenir aussi en sa qualité de gardien de la liberté individuelle reconnue par la Constitution.

M. Le Maire, qu’avez-vous provisionné dans ce budget en rapport à l’affaire qui nous oppose et dont le juge administratif a fait preuve d’une telle célérité qu’il n’a même pas attendu que je dépose mon dossier pour prendre sa décision ? Et c’est au sein du territoire des Comtes de Toulouse que l’on juge ainsi les élus hérétiques de manière expéditive ? Car il est troublant de constater que le juge qui pris une décision plus qu’arbitraire envers ma personne a deux fils adhérents au Parti socialiste. D’autant plus troublant qu’un de ses fils est bien plus qu’un simple militant.

Apprécions ensemble ses différentes fonctions :
  • directeur du CREPI Midi-Pyrénées qui est le Club Régional des Entreprises Pour l’Insertion, une association bénéficiant de subventions du conseil régional et du conseil général, assemblées politiques dont les présidents sont eux-mêmes au Parti socialiste,
  • administrateur du crédit municipal de Toulouse, il a été nommé par le nouveau Maire de Toulouse, également au Parti socialiste,
  • gérant – sur son temps perdu sans doute – de l’entreprise d’insertion « le vélo sentimental » après avoir fondé Movimento et « la Maison du vélo », chacun pourra apprécier que le vélo est à la mode pour obtenir des subventions. Pour information il se trouve que le président du « vélo sentimental » est également président du CREPI,
  • En se rapprochant de Tournefeuille, on trouve le fils du juge gérant – quel homme ! – d’une SARL qui est domiciliée à quelques encablures de votre domicile, M. Le Maire, simple hasard vous en conviendrez,
  • Après en avoir été le secrétaire de l'Usine largement subventionnée par les collectivités locales, il en est aujourd’hui le président,
  • Une telle activité dans le milieu associatif très largement subventionné ne pouvait pas se faire sans s’accompagner d’une activité politique forte... au sein du Parti socialiste bien sûr, dans le domaine de l’économie solidaire – un beau concept plein de vacuité.
  • Enfin il a été, comme bon nombre d’élus de ce conseil municipal qui se reconnaîtront, au sein du Cercle socialisme et démocratie, un fervent soutien d’un probable candidat à l’élection présidentielle, passé depuis par une chambre d’hôtel du côté de New-York.

Outre les conflits d’intérêts et les connivences politiques, il faut signaler les subventions qui se retrouvent au sein de ce budget que nous devons voter et dont profite ce fils du juge du tribunal administratif. Comprenne qui pourra et imagine comment on nomme une république dans laquelle un élu est condamné par un juge sans qu'il puisse lui reprocher autre chose dans son action politique que d'être dans l'opposition. Et pour bonne mesure, Mme la Première Adjointe s’était associée à votre action juridique en confondant son rôle d’élu avec celui d’administratrice de la fédération Léo Lagrange.

Cette fédération bénéficie à Tournefeuille d’un régime très spécifique qui dépasse largement le cadre de prestations habituellement réalisées dans des communes équivalentes. La subvention représente environ 7% du budget de fonctionnement de la commune. Pourtant, étiez-vous donc si peu tranquille qu’il vous a fallu mobiliser 2 cabinets d’avocats ? Payer un avocat 3 000 euros sur les deniers de la commune, alors que c’est vous-même qui êtes en cause, pour finir par reconnaitre une erreur en dit long sur votre respect de l’argent dit public.

N’avez-vous pas souscrit une assurance pour vous protéger de vos propres fautes ? N’avez-vous pas été vous-même juge au tribunal administratif ? Ne pouviez pas vous-même écrire qu’une erreur administrative avait été commise. La France est sans contexte très en retard sur le traitement des conflits d’intérêts mais quand on sait que l’erreur que vous avez commise dans la gestion de l’appel d’offres en question est passible en sanctions principales de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, avec comme peines complémentaires l’interdiction des droits civils, civiques, et l’interdiction d’exercer une fonction publique, beaucoup comprendront que vous avez probablement souhaité me faire taire ou me faire peur. Et ceci non pas en attaquant directement ma fonction d’élu de l’opposition, mais au contraire en vous en prenant aux ressources de ma famille. Mais c’est très socialiste comme attitude de s’attaquer aux personnes individuellement. A quand le retour du goulag pour tous les sales libéraux de mon espèce ?

On pourrait entrer dans les nombreux griefs qui font que ce budget est basé sur la spoliation des citoyens. On pourrait aussi évoquer le fait que l’intercommunalité est absente du débat démocratique alors que la commune lui a transféré de nombreuses compétences. On pourrait pointer aussi que vous n’avez pas tenu compte de votre chimérique passé dans le privé et qu’il vous est plus facile de dépenser l’argent des autres que de réellement gagner le vôtre. Passé qui aurait dû vous apprendre à être plus prudent en matière d’endettement, a fortiori quand il s’agit de l’argent des autres. Car même les impôts que vous, politiques ou fonctionnaires, vous croyez payer de votre poche, c’est bien l’argent venant du seul secteur privé.

On pourrait également reparler du pillage du conseil général et de celui du service départemental d’électricité de Haute Garonne au détriment des communes rurales. On pourrait évoquer la réalisation sur notre commune de 2 nouvelles salles de spectacles en moins de 5 ans, même si aujourd’hui le Phare est devenu selon vous une vulgaire salle polyvalente, en raison de son échec dans le domaine acoustique.

Mais les éléments évoqués jusqu’ici justifient largement de voter contre un tel budget, largement destructeur de l’économie locale. Pour des dépenses qui sont sûrement vues comme légales par tout membre du système socialiste, mais en réalité totalement illégitimes au regard des droits des citoyens qui composent la Société. Mais là est un autre débat.

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