SERMENT DE JOHN GALT

Je n'aime pas les boîtes noires. "Je jure, sur ma vie et l'amour que j'ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres, ni demander aux autres de vivre pour moi" JOHN GALT ("La GREVE" Ayn RAND)

Nous sommes sous monopole socialiste et la fin de l'histoire sera le choix entre désordre et délire. Mais c’est l’affaire de la gauche... et de la droite. Pour une fois, on ne pourra pas incriminer le libéralisme, qu'il soit néo, ultra ou autre chose, et le pouvoir hégémonique en France sera tenu pour seul responsable de la crise qui va venir et des mesures qu’elle appellera, bon gré mal gré.

Les libéraux doivent s'organiser pour constituer leur force en éclairant l’opinion publique. Celle-ci sera très vite désorientée par les initiatives du nouveau pouvoir, les promesses électorales envolées et les réalités économiques et sociales stupidement ignorées, révéleront au grand jour l'incompétence et l'impuissance de la politique à faire vivre durablement la Société.

La relance libérale sera alors devenue une nécessité lorsque les citoyens découvriront que l'horreur n'était pas ce qu'on leur présentait !!! Patrick AUBIN (juin 2012)

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10 mai 2010

Subventions départementales

M. Le Maire de Tournefeuille est peut-être lassé de m'entendre, mais une fois n'est pas coutume, je vais laisser l'écrit de mon ami Maurice LEROY (paru en novembre 2009 dans les Echos), président du Conseil Général du Loir-et-Cher, évoquer la réforme des collectivités locales que les socialistes dans leur ensemble essayent de torpiller :

"Réforme des collectivités locales : quelles économies ?

Une bonne stratégie de lobbying se doit de recourir aux experts, dont la caution est recherchée comme un élément d’objectivation de données qui font débat. Selon ce principe, l’Assemblée des départements de France (ADF), où les élus socialistes sont majoritaires, a commandé une étude à une prestigieuse société de conseil afin d’étayer son opposition résolue à la réforme des collectivités territoriales. En l’occurrence, l’objectif était de démontrer que celle-ci ne permettrait pas de réaliser les économies promises et que l’on dépense forcément plus lorsque l’on veut simplifier ! Le donneur d’ordre ayant posé comme postulat peu nuancé que le gouvernement cherchait à « démanteler l’ensemble des compétences des départements », l’étude, basée sur l’analyse de deux régions seulement, s’attache presque exclusivement à démontrer que le regroupement des politiques départementales dans un cadre régional ne conduirait qu’à une inflation des dépenses. Le propos n’est cependant pas ici d’éluder cette question : la réforme territoriale favorisera-t-elle une réelle réduction de la masse totale des dépenses publiques des régions et des départements les composant ? C’est là une interrogation légitime, essentielle, qui figure au coeur des enjeux de la réforme engagée par Nicolas Sarkozy. Premier effet attendu de la réforme : la diminution de moitié du nombre d’élus et le redécoupage des circonscriptions électorales. Au-delà du signal positif qu’il envoie, ce n’est pas le moindre coût des indemnités aux élus qui aura l’impact le plus significatif. Mais la réduction du nombre de circonscriptions modifiera deux effets traditionnellement importants. Le premier est lié à la concurrence entre élus : lorsque l’on a dix cantons, il faut construire dix collèges, sinon l’élu qui n’en a pas proteste et menace ! Même chose pour les gendarmeries, les maisons de retraite, les routes, les salles polyvalentes ou les stades. Il faut aussi compter sur des effets de « focale » : agir sur un territoire plus vaste conduit naturellement à ne plus concevoir les opérations de la même manière, en simplifiant, regroupant, supprimant les doublons et créant de nouveaux équilibres. Parions donc raisonnablement qu’avec la diminution du nombre de circonscriptions et d’élus, le nombre total d’opérations lancées, ainsi que leur volume financier, seront mécaniquement réduits. Il en sera de même des coûts de gestion des opérations lorsque les compétences auront été restructurées en 2011. Il ne s’agit pas, comme certains voudraient le faire croire, de diluer les compétences des départements dans celles des régions, mais bien de redéfinir et de circonscrire précisément leurs rôles respectifs. Lorsque l’on regroupe sous une seule compétence une activité et un métier jusque-là exercés séparément par deux collectivités, on génère des économies d’organisation : pour gérer 300 millions de travaux de bâtiments scolaires, faut-il trois fois plus d’agents que pour en gérer 100 ? L’effet de regroupement ne jouera pas seulement sur les « fonctions support » comme la comptabilité, l’informatique, les études, la gestion financière, mais aussi sur les achats, et les approvisionnements. A ces bénéfices, s’ajoutera la neutralisation de deux effets pervers très coûteux : celui de la discussion et celui de la négociation. Dans les opérations à financements croisés, tout est sujet à discussion. Techniciens et élus consacrent un temps considérable à discuter avant de se mettre d’accord. Bientôt fini, tout cela ! Avec un seul intervenant pour une compétence, a fortiori avec moins d’élus, on ne négociera plus : on décidera. Ces raisons évidentes permettent de prédire que la rationalisation de l’organisation territoriale ne coûtera pas plus cher, bien au contraire. Elle nous fera faire des économies substantielles : financières bien sûr, mais aussi des économies d’énergie humaine et des gains en motivation et en esprit de décision. Parions sur le bon sens et méfions-nous des études de commande, qui dissimulent mal les intérêts très particuliers derrière l’apparent souci d’objectivité des uns et la complaisance des autres. Alors chacun comprendra que l’intérêt commun réside dans la réforme, maintenant et en profondeur, dussions-nous y retravailler pour réajuster au mieux nos dispositifs dans les années à venir.

MAURICE LEROY (NOUVEAU CENTRE) EST PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL DE LOIR-ET-CHER, ET VICE-PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE ."

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